Qu’est-ce qu’une panne de signalisation ?
Plusieurs incidents affectant la signalisation se sont succédés sur le RER B la semaine dernière, entraînant des perturbations plus ou moins conséquentes sur la ligne. Mais concrètement, que signifie le terme « panne de signalisation » ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais tenter de vous expliquer dans les grandes lignes le fonctionnement de la signalisation ferroviaire, des signaux lumineux plus particulièrement.
Les signaux lumineux, comment ça marche?
Il existe deux grandes familles de signaux lumineux, les signaux d’espacement et les signaux de manœuvre. Leur principal objectif : assurer la sécurité des circulations.
Signaux d’espacement
La ligne est divisée en cantons dont la longueur est définie en fonction de la vitesse maximale des trains et du nombre de circulations. Chaque canton est protégé par des feux, appelés signaux d’espacement. En ajustant la distance entre les trains, ils permettent d’éviter les risques de « rattrapage » de deux trains successifs.
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Signification des signaux d’espacement :
- Feu vert : la voie est libre, le conducteur peut s’engager dans le canton.
- Feu jaune : signal d’avertissement ou de ralentissement.
- Feu rouge dit « sémaphore » : indique l’arrêt obligatoire du train, qui peut toutefois repartir à allure réduite et sous certaines conditions.
Signaux de manœuvre
Placés près des aiguillages ou des voies de garage par exemple, ces signaux servent à protéger les manœuvres et à éviter les risques de « nez à nez » entre deux trains arrivant en sens opposé ou de collisions.
Lorsqu’un conducteur rencontre un feu double dit « carré », il doit impérativement procéder à l’arrêt absolu de son train. Il ne pourra le franchir qu’après l’autorisation préalable des gestionnaires de circulation.
Les origines d’une panne de signalisation
Des causes diverses
Lorsqu’une anomalie est détectée, l’indication la plus restrictive s’affiche, interdisant toute circulation au-delà. Dans ce cas, le conducteur rentre en contact avec les gestionnaires de circulation pour en connaître l’origine. Ils sont les seuls à pouvoir autoriser le conducteur à franchir le signal, après avoir effectué les vérifications nécessaires. Les services techniques sont également dépêchés sur place pour déterminer les causes exactes. Celles-ci peuvent être d’origine électrique, mais pas seulement : vol de câble, rail endommagé, etc.
En fonction du diagnostic, une autorisation de circulation peut enfin être délivrée, à vitesse réduite si besoin.
Ces procédures peuvent certes être contraignantes et parfois longues, mais ce qu’il est important de retenir c’est qu’elles servent avant tout à garantir la sécurité des circulations et par conséquent, celle des voyageurs.
Information voyageurs
Lorsque la cause d’une panne de signalisation n’est finalement pas d’origine électrique, pourquoi ne pas modifier le message diffusé en gare et sur les médias distants ?
C’est une question que j’ai pu lire sur ce blog. Comme précisé plus haut, l’origine d’un carré n’est pas aussitôt connue et peut nécessiter l’intervention de services spécialisés. L’information dont nous disposons au départ est « un signal fermé », traduit sur nos supports d’information par « panne de signalisation ».
Modifier le message initial peut entraîner le risque de donner à penser que plusieurs incidents sont en cours. Une évolution du message peut néanmoins être réalisée dans certaines situations. Vos retours d’expérience sur le sujet sont par ailleurs précieux pour nous permettre de répondre du mieux possible à vos attentes en matière d’information.